SOMMAIRE
Le régime pauvre en FODMAP offre deux approches distinctes pour aider à gérer les symptômes associés aux pathologies intestinales, comme le syndrome de l’intestin irritable, le SIBO, l’IMO et l’endométriose. Il peut sembler complexe à mettre en œuvre, surtout dans certaines situations spécifiques que nous aborderons ci-dessous. La Monash University, à l’origine de ce régime, a élaboré deux approches : l’approche stricte et l’approche douce.
1 – L’approche stricte : Cette approche conviendra à la majorité d’entre vous. C’est une approche de première ligne. Selon cette approche, les aliments modérés ou riches en FODMAP sont remplacés par des alternatives faibles en FODMAP. Le choix de ces alternatives devra se faire dans les 5 groupes d’aliments ci-dessous afin de conserver un équilibre sur le plan nutritionnel.
2 – L’approche douce : En utilisant cette approche, vous aurez moins de restrictions alimentaires car vous ne réduirez que les aliments très riches en FODMAP, ceux que vous consommez fréquemment et enfin ceux soupçonnés de déclencher des symptômes majeurs.
Si vous faites une approche douce en phase 1, vous poursuivrez en phase 2 avec une approche de défis simplifiée. Pendant cette 2ème phase, vous ne défierez que les aliments et les FODMAP qui étaient restreints en phase 1. Si l’approche douce est envisagée, vous pourrez bénéficier d’une liste personnalisée des aliments à éviter grâce au professionnel qui vous guidera.
L’inconvénient majeur de cette approche est qu’il peut être difficile de savoir si vous êtes sensible aux FODMAP notamment si l’amélioration des symptômes est insuffisante car peut- être qu’une restriction plus élevée pourrait être nécessaire pour obtenir une amélioration de ces symptômes.
Je vous conseille de n’utiliser cette approche que si une approche stricte est contre-indiquée.
Cela peut être le cas si vous êtes handicapés, ou âgés (avec une incapacité de se conformer à un régime alimentaire), pour les jeunes enfants, si vous avez des comorbidités où un régime restrictif est contre-indiqué (notamment si vous êtes enceinte, atteint de maladies inflammatoires de l’intestin), si vous suivez déjà d’autres régimes alimentaires (si vous êtes atteint de la maladie cœliaque et suivez un régime sans gluten, végétarien..), si vous consommez un apport très élevés en FODMAP mais que vous présentez des symptômes légers, si vous êtes à risque de sur-restriction (souffrant ou ayant souffert de troubles de l’alimentation) et enfin si vous avez une intolérance au lactose connue et avérée par le biais de tests respiratoires ou de défi alimentaire.
En conclusion, choisir la bonne approche pour aborder le régime pauvre en FODMAP peut être déterminant pour son efficacité et sa faisabilité. Si vous envisagez de suivre ce régime, voici quelques conseils pour bien l’aborder et maintenir votre engagement malgré les défis potentiels.
1. Évaluation de la situation individuelle : Avant de choisir une approche, il est essentiel de tenir compte de votre propre situation. Si vous êtes en mesure de suivre un régime alimentaire plus strict, l’approche stricte pourrait offrir des résultats plus rapides et précis. Cependant, si des contraintes particulières rendent cette approche difficile, l’approche douce pourrait mieux vous convenir.
2. Consultation professionnelle : Il est vivement recommandé de consulter un professionnel de la santé formé par la Monash University avant de démarrer le régime. Ce spécialiste pourra vous aider à évaluer vos besoins, déterminer quelle approche est la mieux adaptée à votre situation et vous guider tout au long du processus.
3. Persévérance et adaptation : Quelle que soit l’approche choisie, il est important de rester persévérant. Les résultats peuvent ne pas être immédiatement visibles, et il peut être nécessaire d’ajuster le régime au fil du temps. Gardez à l’esprit que chaque individu réagit différemment aux FODMAP, et les ajustements peuvent être nécessaires pour atteindre le soulagement souhaité.
4. Accompagnement et soutien : N’hésitez pas à rechercher un soutien auprès de groupes de soutien en ligne, de forums ou même de proches. Vous n’êtes pas seul dans cette démarche, et partager vos expériences peut être encourageant.
5. Éducation continue : Apprendre davantage sur les FODMAP, les aliments autorisés et les alternatives possibles peut vous aider à prendre des décisions éclairées. Plus vous comprenez le régime, plus il vous sera facile de faire des choix alimentaires judicieux.
Comme nous venons de le voi, le régime pauvre en FODMAP offre deux approches distinctes, chacune ayant ses avantages et ses limites. Le choix entre l’approche stricte et l’approche douce dépend de votre situation personnelle, de vos contraintes et de vos besoins. Quelle que soit l’approche choisie, la clé du succès réside dans la planification, la persévérance, l’accompagnement professionnel et le soutien.
Valérie Ammon
Nutritionniste formée au régime low FODMAP par la Monash University